[Nederlands] [English]
Qu’est-ce que le fédéralisme?
Le fédéralisme concerne l’établissement de différents niveaux de pouvoirs organisés de façon démocratique. Son principe de fond est la subsidiarité : il suggère que les décisions devraient être prises au niveau le plus proche du citoyen (par exemple la commune), et que seules les décisions qui ne peuvent pas être prises adéquatement à ce niveau devraient l’être à un niveau supérieur (la région, l’Etat ou l’Union européenne). C’est souvent le cas des problèmes très complexes tels que la défense, la politique monétaire, l’économie, la politique industrielle ou encore la politique de l’environnement.
Les fédéralistes européens avancent que, puisque le monde se globalise chaque jour d’avantage, la démocratie doit aussi se globaliser. La crise a montré que nos gouvernements nationaux n’étaient plus capables de contrôler des marchés internationaux. C’est pourquoi le niveau de pouvoir européen devrait devenir plus important, et donc plus démocratique. Dans cette optique, nous devons organiser la démocratie avec et pour les citoyens européens, et non pour les gouvernements nationaux.
Pourquoi le fédéralisme?
Pour la paix.
La philosophie fédéraliste est basée sur la création d’un ordre mondiale pacifique qui serait gouverné par la coopération et le multilatéralisme, plutôt que par le conflit. Le fédéralisme européen prône l’établissement d’une société dans laquelle les peuples puissent coexister dans le respect et la compréhension de leurs identités propres. Unis dans la diversité. C’est la devise de l’Union, et c’est pourquoi le fédéralisme est la meilleure voie pour faire de l’Europe le projet constructeur de paix le plus ambitieux de l’Histoire.
Pour la démocratie.
Une des principales priorités de JEF est la protection de la démocratie et de ses valeurs dans les décisions internationales. JEF s’y emploie de différentes manières, par exemple en s’opposant à l’élection non démocratique du Président Loukachenko en Ukraine, mais aussi en promouvant le fédéralisme comme solution aux problèmes de transparence, d’absence de légitimité démocratique, de consistance, d’efficacité et de clarté dans l’action des institutions européennes. Pour faire de l’UE une réelle entité démocratique, le Parlement européen devrait être renforcé et la Commission devrait être transformée en un gouvernement européen élu et responsable devant ce parlement. Cela permettrait à l’Union de représenter et défendre les intérêts de ses citoyens dans le monde globalisé d’aujourd’hui.
« La paix ne peut être atteinte sans une fédération de peuple, dans laquelle même le membre le plus faible peut garantir ses droits et sa sécurité, non pas par son propre pouvoir, mais par celui de cette grande fédération » — Immanuel Kant , Idea of a Universal History on a Cosmopolitan Plan, 1784.
Parce que des problèmes communs nécessitent des solutions communes.
Nous vivons aujourd’hui dans un monde globalisé dans lequel les défis économiques, environnements, culturels, sociaux et politiques ne sont plus limités aux frontières nationales. Ces problèmes affectent tout le monde ; le changement climatique ne s’arrête pas aux frontières de la Belgique. C’est pourquoi nous devons inclure chacun dans le processus de décision. Les institutions communes telles que l’ONU et l’Union européenne devraient être renforcées de façon à pouvoir combattre ensemble ces problèmes. Cependant, pour préserver la pluralité et la différence, nous devons en même temps nous assurer que les problèmes nationaux soient traités avec des solutions nationales. JEF croit profondément dans les vertus du principe de subsidiarité.
Pour porter une voix commune dans le monde.
Aujourd’hui, la voix de l’Europe est faible et divisée alors qu’une action européenne concertée pourrait faire de l’Union un acteur international fort et capable de rencontrer les défis du 21ème siècle. Pour atteindre cette unité, il est important de se départir d’un nationalisme présent dans de nombreuses décisions en Europe, comme par exemple la politique agricole commune ou l’échec à construire une politique étrangère commune. Les droits de véto doivent être remplacés par un processus démocratique qui empêche les blocages plutôt que de les créer. En parlant d’une seule voix, l’Europe peut et droit jouer un rôle actif dans la promotion du droit international, des droits de l’Homme et de la justice.